Qui suis-je ?

Pourquoi t'as deux noms ? T'es schizo ?

C'est ce qu'on appelle un alter ego. En effet, lorsque l'on a un alter ego de manière non consciente, cela prouve un trouble dissociatif de l'identité. Heureusement pour moi, mon alter ego est tout à fait conscient et a une utilité bénéfique.

Lorsque l'on pratique la transe chamanique, ou que l'on va se connecter à des énergies très profondes ou lointaines, il est parfois difficile de revenir dans le présent immédiatement après. Chaque stagiaire de mes ateliers l'expérimente ! Alors imaginez si vous ne faites pas que voyager, mais qu'en plus vous vous connectez à plusieurs personnes, vous les aidez, les dirigez. C'est encore plus sportif. 

C'est pour cette raison que ce n'est pas mon moi-courant qui voyage mais mon alter ego, car lui n'a pas besoin de conduire la voiture après ou de répondre à un mail pour le travail.

L'autre utilité de cet alter ego, c'est que je l'ai construis en le connectant directement à ma lignée spirituelle, uniquement comme l'être qui doit réaliser cette mission, sans avoir une vie complexe à gérer en plus. Quand je voyage, je ne suis pas une épouse, une amie, une fille ou une collègue. Je ne suis que Ysmir.

Est ce que tu prends des drogues pour te connecter ?

Non. Je ne suis pas d'accord avec la pratique qui veut que l'on se drogue pour "voyager" car cela montre que ton esprit n'est pas encore prêt et assez libre pour le faire par lui-même. De la même manière, je constate une dérive inquiétante où les gens sont à la recherche de leur "shoot spirituel". Ils viennent en atelier, plane, puis repartent dans leur vie quotidienne sans rien changer. Cela n'a aucun sens. 

Un chemin spirituel n'est pas une attraction. Vous venez parce que vous voulez aller mieux, vous accomplir, affronter les merdes qui vous empêchent d'être heureux. Cela n'a pas vocation à être marrant ou facile (même si parfois on se marre bien !).

Est ce que je peux devenir chaman ?

Je ne peux pas répondre à cette question. L'idée sur la manière dont on devient chaman diffère suivant les gens, les cultures. Un noaidi (chaman sami) a dit : "« Il y a deux façons chez nous de devenir chamane : soit par la lignée, soit en ayant traversé des maladies ou des accidents ». Je suis assez d'accord avec cette idée. 

Est ce un choix finalement que d'être chaman ? Je pense que c'est plutôt l'acceptation d'une réalité qui s'impose, et qui souvent n'est pas facile. C'est donc à chacun de trouver la réponse à cette question en lui même et sur son chemin de vie. 

Et puis chaman, ce n'est qu'une étiquette parmi d'autres...